Comment se faire obéir sans crier sur ses enfants ?
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Je ne sais pas si vous avez déjà eu ce déclic quand votre fille ou votre fils vous a fait sortir de vos gonds et qu’intérieurement, vous vous êtes dit : « Mais qu’est-ce que je viens de faire ? ».
Un sentiment de regret et de culpabilité a soudain fait surface.
Pourquoi n’avez-vous pas pu vous retenir de crier ? Qu’est-ce qui fait qu’en tant qu’adulte, on n’arrive pas à contenir ce bouillonnement intérieur ? Et, surtout, est-ce qu’on peut vraiment éviter de crier sur ses enfants pour qu’enfin ils nous obéissent ?!
En prenant 5 minutes pour lire cet article, vous allez avoir envie de faire quelques changements en suivant nos conseils d’expertes !
Sommaire :
Pourquoi se faire obéir sans crier est si difficile ?
Poser des règles éducatives et des limites, pas si simple
Allez, on se met dans l’ambiance 😉 Petite musique qui énerve !
Il faut l’avouer, nos enfants sont tellement remplis d’énergie qu’il est difficile de la canaliser. On aurait bien envie parfois qu’ils restent bien sage sur une chaise à ne pas bouger dans le calme… Mais, c’est pas possible (non, j’ai déjà essayé 😝).
Pourtant, on va pas se mentir, c’est quand même plus sympa de les voir courir, exprimer leurs émotions, leurs cris de joie, leur grande naïveté devant toutes leurs grandes découvertes.
Mais, il arrive cependant que la coupe soit pleine pour nous. En tant que parents, nous devons poser des limites à cette soif de vivre inépuisable (et épuisante pour nous 😉). Et, c’est bien souvent là, le problème, c’est que nous allons intervenir pour les contraindre dans leurs envies.
Petite démonstration d’un exemple de la vie quotidienne
« Mais, maman, tu peux pas me faire ça, je suis en train de jouer à mes supers figurines de super héros qui sont en pleins combats intergalactiques ! »
Dans la tête de nos enfants, c’est trop injuste.
Dans notre tête à nous, c’est juste nécessaire qu’il aille à la douche après une journée à s’être roulé par terre. Alors, la tentation est grande de crier ou de punir quand l’horloge continue de tourner et que nos enfants « n’en font qu’à leur tête ».
Evacuer sa frustration à travers la colère
Après moult aller-retour à sa chambre, en le suppliant d’aller à la douche
« bon, tu vas à la douche maintenant, ça fait 5 minutes que je t’attends ! »
Le ton commence à monter et puis arrive le moment ou votre baromètre a atteint ses limites et la colère s’est désormais installée aux manettes (image vice versa).
Vous ne répondez plus de grand-chose, vous n’agissez plus avec raison mais avec impulsivité. Les noms d’oiseaux peuvent voler, ça ne fait rien, il faut absolument qu’il vous obéisse.
On arrive alors à un point de non-retour où vous criez et votre enfant subit vos cris. Vous avez basculé dans le côté obscur de la force, non pas sans raison, mais plutôt parce que votre enfant n’est pas entré dans votre propre temporalité.
Vous venez de faire face à votre propre frustration.
En tant qu’adulte, on n’a pas envie que nos plans changent. Vous aviez tout bien planifié pour « être tranquille » à 21h. Et là, votre enfant n’a pas répondu à vos attentes, votre envie que les tâches ou activités importantes se fassent à un moment précis.
Pas de culpabilité pour autant. Pour exemple au sein des familles américaines, 9 parents sur 10 reconnaissent avoir déjà crié sur leur enfant à un moment donné (on est loin d’être un cas isolé).
Crier pour se faire obéir est inévitable ?
Non, vous n’avez pas le contrôle de votre enfant. C’est un comportement instinctif de vouloir contrôler son enfant. Après tout, vous l’avez porté pendant 9 mois, difficile de lâcher prise maintenant.
Pourtant, force et de constater que penser à se faire obéir est probablement une vision qui amène à crier. Alors qu’établir une éducation bienveillante, permet de poser des règles claires sans pour autant se mettre dans tous ces états.
Je vous explique parce que je vois bien que je suis pas claire ^^
Pendant des années, l’éducation parentale était principalement apprise sous l’angle de l’autorité et souvent du cri. Le parent était l’autorité et l’enfant, le soumis à l’autorité. Avec ce positionnement de dominant-dominé, on est arrivé au constat que les enfants devenus adultes manquaient de confiance en eux, avaient des difficultés à s’autonomiser, car ils devaient correspondre à ce qu’attendait d’eux leurs parents. Les besoins de l’enfant n’étaient pas vraiment la priorité du moment.
Les parents du 21ème siècle, ont ce réflexe qui leur a été inculqué de dominer l’enfant.
« Je veux qu’il m’écoute, qu’il apprenne bien à l’école, qu’il fasse de la musique, je veux être fière de lui… ».
Or, aujourd’hui, les neurosciences ont en partie fait émerger de nouvelles connaissances sur le développement du cerveau de nos enfants. Mais, pas besoin des neurosciences ou de l’éducation positive, pour voir que si nous ne crions pas sur nos enfants et que nous arrivons à leur faire comprendre les limites sans être en colère, ils sont plutôt très heureux et épanouis😊
Selon l’étude de l’Université de Pittsburg aux Etats Unis en 2013, crier sur son enfant augmenterait leurs mauvais comportements et les exposerait plus à développer des symptômes de dépression.
Donc, le challenge, c’est que toute la famille soit contente et épanouie dans sa vie : parents et enfants.
Comment éviter de crier sur ses enfants ?
Non, le scotch ne résoudra rien, je vous rassure. (reposez tout de suite ça !) 😅
Vous l’aurez compris, c’est une question de posture et de bienveillance que vous devez travailler. Pour éviter de blesser votre enfant (à tout âge) psychologiquement ou physiquement, il est nécessaire d’apprendre à se recentrer sur ses propres émotions et de trouver des solutions pour abandonner les punitions répétitives. Il est vital de s’éduquer soi-même au calme. Le risque étant que votre enfant vous imite et fasse pareil avec ces copains, vous-mêmes et qu’il subisse ce mal-être. Voici, enfin, les conseils des experts de la parentalité pour arrêter de crier.
Amener votre enfant dans votre temporalité pour éviter de crier
Imaginez un instant, vous êtes bien calé dans votre canapé sous un plaid confortable et tout doux, le kiff ! Vous regardez tranquillement votre série en mangeant quelques carrés de chocolat (oui, je suis sûre que ça vous arrive) et là, on vous dit :
« Va prendre ta douche ! »
Votre enfant a la même réaction quand vous venez l’interrompre dans son jeu. Alors, c’est plutôt simple, prenez le temps de dire 3 petites phrases que vous pourrez mettre facilement en place :
1ère étape : lui donner une limite de temps pour ne pas crier
« Charlie, dans 10 minutes, on va prendre la douche, je mets un petit chronomètre sur ta montre comme ça tu sauras que dès que ça sonne, on va à la douche »
Normalement, si tout se passe bien, vous avez le « Maman, ma montre (mon réveil, l’alarme, Alexa) a sonné »
Mais, parfois, ça rate ! Votre enfant est trop immergé dans sa bataille intergalactique de « batdog » et « supercat » et il ne l’entend pas. On passe alors à la 2ème phrase.
2ème étape : rentrer dans son jeu
« Charlie, ça te dit d’emmener batdgog et supercat en mission sous une cascade intemporelle ? »
Un enfant entre 2 et 7 ans ne devrait pas être insensible à ce type de paroles car vous venez de faire entrer son monde dans le vôtre.
3ème étape : faire une pause sans crier
Charlie n’est vraiment pas décidé à prendre sa douche, il a compris depuis belle lurette votre petit stratagème et aujourd’hui, c’est un non négatif. En se mettant à son niveau,
« Charlie, je sais que tu adores jouer aux super héros et j’aimerai bien que tu puisses avoir un petit temps pour y jouer plus longtemps. Mais, là, maman ne peut pas faire à manger tant que tu n’as pas pris ta douche. Après la douche, tu auras un petit temps pendant que maman cuisine pour jouer. »
Il est toujours plus facile pour un enfant d’arrêter de jouer en sachant qu’il va pouvoir continuer à le faire après ce qu’on lui a demandé. En parlant de vos impératifs, vous lui faites comprendre ce qu’il se passe dans votre tête. Vous allez solliciter son empathie pour respecter les règles.
Vous pouvez aussi partager vos émotions,
« je vais devoir tout faire vite et moi, je n’aime pas cuisiner vite parce que ça me stresse ».
Ces phrases sont des lignes directrices. N’hésitez pas à vous les approprier à votre manière et selon la personnalité et l’âge de votre enfant. Ce qui compte, c’est l’attention que vous lui porterez.
Avoir recours à une thérapie pour retrouver le calme intérieur
En feuilletant des livres sur la parentalité positive ou la communication non-verbale, vous trouverez sûrement des clés de compréhension et des outils pour vous aider à gérer les émotions de vos enfants. Pour ce qui vous concerne, si vous avez le sentiment que vos émotions vous dépassent et qu’il vous est difficile de trouver un chemin d’apaisement, c’est le signe qu’un travail plus profond doit être entamé.
La thérapie schémas de Jeffrey Young est à l’origine des thérapies comportementales et cognitives (TCC) dont fait partie l’EMDR. Elle a pour objectif de gérer des problèmes de comportements en travaillant sur les émotions bloquées qui vous empêchent de vivre sereinement.
Jeffrey Young a identifié 18 schémas de comportements inadaptés souvent tirés de l’enfance. L’abandon, la carence affective, l’abus, la honte et l’impuissance engendrent des schémas de pensées qui influent sur nos comportements d’aujourd’hui.
L’objectif des séances est de comprendre comment vous avez intégré ce schéma, de le déconstruire pour l’accueillir avec bienveillance et avec votre regard d’adulte.
3. Interview de Janaina, coach parental : trouver le bon équilibre en famille
Pour libérer les tensions et se sentir soutenu, il peut être pertinent de faire appel à une coach de vie pour parents qui saura vous donner les conseils et le recul nécessaire pour repartir sur de bonnes bases.
Janaina Pereira Santos, coach pour parents engagés, nous explique son approche spécifique à travers la PNL et la naturopathie.
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être coach de vie pour parents ?
Je pense que c’est une réponse assez classique. Quand je suis devenue maman, j’ai été écrasée par la lourdeur de la responsabilité. Je me sentais perdue et j’avais vraiment peur que mon fils en souffre et que je sois responsable de ses souffrances. Je ne profitais pas vraiment de la maternité.
Puis, j’ai fait mon parcours en PNL. Mon projet de développement personnel était justement de travailler sur ma posture en tant que maman. Au fur et à mesure, j’ai eu plein de prises de conscience. Je me suis retrouvée, j’ai appris à m’aimer et je me suis aperçue comme quelqu’un qui pourrait être aimé. À la fin de mon parcours en maître praticien, je suis devenue une autre maman. J’ai continué à suivre les événements de Tony Robbins, célèbre coach de développement personnel. Plus je regardais les parents autour de moi, plus je voyais combien ils se prenaient la tête pour rien, comme moi avant.
Donc, j’ai décidé d’accompagner les parents. Les enfants pour moi, ce sont vraiment des êtres spéciaux qui méritent de se retrouver dans une société respectueuse et qui les valorise. Par l’accompagnement des parents, je contribue à cette société et au bien-être des enfants. Car, quand nous ne sommes pas bien en tant que personnes, nos enfants souffrent, notre couple souffre. Et ce sont des souffrances vaines, sans vraiment de raison, car la solution est tellement simple.
Quel accompagnement proposes-tu ? Quelles sont tes spécificités ?
Je propose des accompagnements individuels et aussi, j’ai un programme en groupe, que je suis en train de créer qui s’appelle l’université de parents.
Ma spécificité est que déjà, dans mes accompagnements, je travaille le corps physique (avec la naturopathie) pour que mes clients(es) aient plus de vitalité. Ensuite, on travaille le mindset, avec la programmation neuro linguistique.
Donc, c’est vraiment un accompagnement global. En 12 séances, la problématique est réglée. Mes clients retrouvent amour propre, confiance en eux et dans la vie, et une vie de famille fluide et heureuse car ils se concentrent sur ce qui compte vraiment.
Quelles sont les problématiques les plus courantes des parents que tu accompagnes ?
La problématique de surface est souvent un surmenage et le manque de capacité de prendre du temps pour soi. Les parents sont trop centrés sur leurs enfants ou le travail. Et en creusant, on retrouve le manque de confiance et d’amour de soi, des croyances telles “ça doit être parfait” ou “je ne suis pas assez bien”. J’observe aussi une grande attente de validation et de reconnaissance des gens autour d’eux .
Quels sont les 3 conseils que tu donnerais aux parents pour éviter qu’ils crient sur leurs enfants ?
Respirer, respirer et respirer. Juste prendre le temps avant de réagir. Fermer les yeux et prendre une bonne respiration. Ils peuvent même imaginer qu’ils inspirent le calme.
En deuxième temps, juste percevoir les choses non pas comme une attaque personnelle, mais comme un appel à l’aide de leurs enfants. Par exemple, quand l’enfant s’énerve et crie, juste voir un être perdu, désorienté. Crier ne lui fera aucun bien, au contraire, ça va augmenter sa stupeur.
Pour le travail de fond, se demander pourquoi je m’énerve comme ça ? et aller changer ce déclencheur, changer l’interprétation qu’on donne à la situation ou l’environnement. Par exemple j’ai remarqué que j’étais plus encline à perdre patience quand nous étions en retard, alors j’ai appris à prendre de l’avance ou à lâcher prise sur mon retard. A relativiser.
Le concept d’OptiMoms est de prendre le temps de ralentir. Quelle est ta pause préférée entre deux consultations ?
En ce moment j’ai en deux, prendre 20 min au soleil à ne rien faire. Ou alors, faire mes petits étirements pour le dos en écoutant une belle musique et en chantant.
Merci à Janaina pour sa participation à enrichir cet article. Vous pouvez la contacter sur son site internet : Bienenvie.
Ce sujet me passionne, j’aurais pu en faire des tartines, mais ce n’est qu’un article et non un livre. Si vous souhaitez en discuter, vous avez une case pour vous défouler juste en dessous en commentaires ou vous pouvez aussi me contacter par mail 😉
Petite info de dernière minute, selon une étude du NatCen Social Research et de l’Institut d’éducation de l’université à Londres, les parents britanniques qui s’embrassent plus crient moins sur leurs enfants. Je dis ça, je dis rien 😉
Sources :
Cultivons le bonheur de nos enfants, p68, Guide pour une vie de famille épanouie Dr Christine Coquart Edition Nathan.
Article de Topsanté : Les parents qui s’embrassent souvent crient moins sur leurs enfants
Article du blog francetvinfo : Est-ce utile de crier sur ses enfants ?
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