Maman perfectionniste : a-t-elle tout bon pour réussir ?

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Les mamans perfectionnistes ont tout dans la tête, ne sont jamais fatiguées, sont toujours maquillées, coiffées et tiennent sur des talons aiguilles de 10 cm avec bébé en écharpe de portage… Elles ont le don de mettre en pelote les nerfs de toutes les mamans. Et pourtant, croyez-moi, être perfectionniste n’est pas un gage d’une réussite idyllique. Certes, elles regorgent de qualité humaine et sont investies dans leurs objectifs de vie, mais ils n’en restent pas moins que le burn-out les guette souvent.

Vous faites partie de ces mamans qui ne peuvent pas s’empêcher de vouloir que tout soit parfait ?

L’évènement interblogueur lancé par le blog madame-pas-de-soucis.fr sur le thème « Le perfectionnisme, un atout ou un frein à la réussite ? » me donne l’occasion de vous donner quelques astuces pour alléger le perfectionnisme qui vous habite.

Maman : perfectionniste jusqu’au bout des ongles 

Réussir à tout prix ?!

Être perfectionniste, c’est rechercher l’excellence dans tous les domaines de sa vie. Au travail, à la maison, pour soi, rien n’est laissé au hasard.

Vous vous reconnaîtrez peut-être dans ces moments de vie de mamans perfectionnistes :

  • ne pas pouvoir voir plus de 5 minutes une paire de chaussettes traîner dans le couloir, 
  • s’occuper du linge à 23 h parce que tu comprends « ça ne peut pas attendre »,  
  • ne pas se fâcher quand on doit réexpliquer plusieurs fois que « quand la tétine tombe par terre, on ne la met pas à la bouche » et la laver discrètement avec une lingette en coton et un petit flacon de savon naturel,
  • prévoir, anticiper, organiser toute la vie de sa famille jusqu’aux moindres détails pour ne jamais être prise au dépourvu,
  • prendre rendez-vous 3 mois à l’avance pour le vaccin du petit tout pour ne pas être prise aux dépourvues,
  • s’organiser pour aller au fitness tous les samedis matin en ayant fait son sac en début de semaine.

Bref, si vous me suivez bien, être une maman perfectionniste n’est pas de tout repos. C’est vouloir tout maîtriser, tout contrôler pour éviter que ce joli petit monde s’effondre… À moins que, finalement, le fait de tout maîtriser vous amène à vous effondrer vous ?!

La triade redoutable du perfectionnisme : productivité, performance, temps

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Tirée du livre “La sagesse Toltèque au travail”, la triade redoutable est un des problèmes que soulève la phrase bien connue : “faire de son mieux”. Vous voulez absolument être efficace au travail ou à la maison.

Votre productivité est impressionnante. Vous abattez les tournées de linge aussi vite que les communications au travail. Votre expertise est imbattable, car vous tenez à tout savoir sur le bout des ongles.

De plus, vous êtes en constante recherche d’améliorations pour atteindre vos objectifs. Être performant, c’est une de vos qualités majeures et votre entourage le sait et vous fait confiance les yeux fermés. Vous saurez trouver une solution à chaque problème en revoyant votre manière de faire.

Et puis, bien sûr, comme vous baignez dans une société où la compétition du « toujours plus vite » est à son comble, vous battez tous les records de délai.

Néanmoins, sur le papier, on pourrait presque envier cette maman qui semble radieuse et épanouie tant l’ensemble de ses activités vient combler son besoin de perfection.

Et pourtant,

« Les gens perfectionnistes sont les premiers candidats à l’épuisement professionnel, puisqu’ils n’arrêteront pas leurs efforts tant que tout ne sera pas parfait » de Diane Gagnon

Diane Gagnon

Les dérives de la maman perfectionniste : charge mentale bonjour !

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Le perfectionnisme est un trait de caractère que l’on retrouve souvent chez ses propres parents ou chez ses grands-parents. Il fait partie de l’innée.

Le perfectionnisme est un bel atout qui vous fait déplacer des montagnes. Mais, à trop vouloir tendre vers la perfection, vous pouvez passer à côté de votre propre bien-être. Car, en vérité, la perfection n’existe pas.

Est-ce que j’en ai fait assez ?

Quand on aime la perfection, on ne sait jamais vraiment quand s’arrêter. Il y a une tendance majeure à se mettre la barre trop haute, comme si, rien ne suffira jamais. Quand on vous demande un rapport de 50 pages, vous aurez facilement tendance à en faire 10 de plus. Vous pouvez accumuler de multiples informations qui n’auront pas été utiles pour votre travail, mais vous aurez eu le sentiment d’avoir comblé totalement votre besoin de maîtriser le sujet à la perfection.

Seulement avec ce type de comportement, on a vite fait de sombrer dans une situation de burnout professionnel ou parental. Vous aurez épuisé votre énergie à satisfaire un besoin qui n’en était pas un, mais le vôtre uniquement.

Je suis stressé(e).

La perfection, c’est aussi porter un poids trop lourd pour ses épaules de l’exigence envers soi-même. Vous ne supportez pas l’échec. Votre réussite dépend de votre capacité à rester excellent(e). Impossible dans ces conditions de vous détendre. Or, on le sait, vous serez incapable de vivre à 100 % tout le temps. Votre corps et votre mental ne sont pas conçus pour ça. Le stress est donc l’un des marqueurs fréquents que vous en faites trop et qu’il faut revoir de toute urgence vos exigences à la baisse.

Dites-moi si ce que je fais, c’est bien ?

Une maman perfectionniste recherche toujours l’approbation de son entourage, même si, pour autant, elle peut être très sensible à la critique. En fait, c’est un peu comme vouloir s’habiller en tailleur Chanel à une fête de village. Vous n’avez pas la bonne tenue, mais il vous sera difficile d’entendre que votre tailleur ne convient pas. Il y a forcément des moments où votre perfectionnisme ne sera pas de mise. Mais, vous ne savez pas faire autrement, c’est plus fort que vous !

En 1991, Hewitt et Flett ont déterminé 3 facettes du perfectionniste : « Montrer sa propre perfection, éviter les situations où l’on pourrait paraître imparfait et ne pas révéler les situations où l’on a été imparfait. »

Être maman perfectionniste, c’est souvent ne pas vouloir entendre que ce qu’on fait n’est pas parfait. C’est avoir dû mal à accepter ses défauts même s’ils sont minimes. Alors, vous allez chercher les compliments là où vous savez qu’on ne peut rien vous reprocher.

« Il est bon mon gâteau au chocolat ? »

« — Excellent ! » (personne n’osera vous dire qu’il n’est pas bon par simple convention sociale).

Être perfectionniste a des bons et de mauvais côtés, mais cela fait partie de votre personnalité. Alors, pour éviter que cela devienne un calvaire pour vous ou votre entourage, voici quelques astuces pour rester épanouie et continuer à prendre plaisir dans vos projets professionnels ou de vie.

Les astuces pour canaliser son perfectionnisme

Limiter la surchauffe

Vous avez envie de bien faire et c’est tout à votre honneur, mais ça peut ne pas vous rendre service. Quand vous êtes dans des situations de surcharge d’activité au travail ou à la maison, priorisez vos tâches. Au tout début de votre journée, choisissez 3 à 5 priorités à traiter dans la journée, pas plus ! Il sera nécessaire d’être bien vigilant à s’octroyer du répit dans votre journée. Ne culpabilisez pas pour autant d’en faire moins, car parfois en faire moins, c’est aussi le faire mieux. Et puis, vous n’êtes pas une machine. Si votre charge de travail est trop importante, soit vous avez alourdi votre temps avec des tâches supplémentaires qui ne sont pas urgentes, soit vous devez déléguer des activités. Dans les deux cas, c’est bien faire son travail que de reconnaître que l’on ne peut pas tout faire.

Écouter votre cœur plutôt que votre tête

Votre ardeur, votre opiniâtreté et votre persévérance vous pousseront à toujours aller plus loin. Vous avez besoin de faire fonctionner votre intelligence, car c’est très stimulant et motivant pour vous. Mais, n’oubliez pas que vous avez aussi un cœur.

Ressentez votre état émotionnel. Vous pouvez ressentir un état de flow lorsque vous êtes aspiré dans une tâche qui vous provoque un plaisir immense. À l’inverse, si vous commencez à ressentir du stress, une boule dans votre gorge lorsque vous décrochez votre téléphone ou regardez la liste de vos emails par exemple, il est important que vous soyez attentif (ve) à ces signaux.

Soyez à l’écoute de vos émotions, elles vous donneront un bon aperçu de votre état mental.

Laisser place à l’imprévu

Une bonne façon de dompter son perfectionnisme, c’est de donner un peu d’espace à son opposé : l’imprévu. Être perfectionniste, c’est souvent tout organiser, planifier et le temps vide est souvent source d’angoisse. Avoir un moment de pause, cela signifie souvent « du temps de perdu » pour une personne perfectionniste. Et pourtant, loin de là.

Vous allez donner un peu de respirations à votre cerveau qui en a besoin. Laissez votre esprit vagabonder, vous donnera la possibilité de vous ouvrir à vos collègues, de lâcher prise sur des petits détails sans importance. Prévoir 2 plages horaires de 15 minutes dans sa journée est un bon début.

Reconnaître ses erreurs

Il n’est pas agréable de reconnaître qu’on a eu tort, ou qu’on a fait une erreur. En acceptant un peu plus que nous sommes faillibles, nous permettons aux autres autour de nous de l’être aussi. La pression à être le meilleur redescend et chacun peut être soi. L’erreur est une belle occasion d’apprendre à se connaître et ne doit pas être facteur de culpabilité. Si votre entourage est bienveillant, vous n’aurez aucun mal à montrer ne serait-ce qu’une toute petite erreur et cela vous soulagera du poids de la perfection.

Pour poursuivre votre lecture, je vous invite à consulter 2 articles du blog Madame Pas de soucis sur le thème de la charge mentale : Le burn-out parental, la suite logique de la surcharge mentale et Grosse fatigue : que faire ?

Laura du blog OptiMoms.

Sources :

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