Parentalité positive entre 6 et 11 ans : instaurer la confiance

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Ça y est ! Fini les couches, les biberons et même les doudous, votre enfant a grandi et s’approche de l’âge de raison. Il peut s’occuper de lui-même, bravo ! Vous avez réussi à le rendre autonome. Votre second défi à relever, désormais, est d’établir un lien de confiance avec lui. Pour cela, la parentalité positive vous aide à trouver les clés pour accompagner votre enfant entre 6 et 11 ans.

En référence au livre d’I. FILLIOZAT « Il me cherche ! », j’aborde ici 3 idées principales pour vivre la période entre 6 ans et 11 ans sereinement.

  • L’amour libère des tensions
  • Créer avec votre enfant un lien de confiance
  • Savoir gérer ses propres frustrations de parent

💓Parentalité positive : un réservoir d’amour contre les tensions 

🤯La parentalité positive face aux crises de pleurs, frustration, agressivité, mensonge

Quand votre enfant rentre de l’école, c’est une boule de nerf prête à exploser en plein vol à la moindre remarque ? Son cerveau est submergé.

Tout au long de la journée, votre enfant a emmagasiné diverses tensions : les disputes avec les copains, la maîtresse qui lui fait une remarque, le stress de l’évaluation, le repas qui n’était pas bon…

Mais, il lui arrive également de faire preuve d’agressivité envers ces petits camarades sans vraiment savoir pourquoi ?

Le cerveau de votre enfant continue à se développer et force est de constater qu’il manque encore pas mal de connexion… 😊

Ce qui est cependant caractéristique de cette période, c’est que votre enfant veut bien faire et être le meilleur.

De nombreuses manifestations d’agressivité, d’évitement ou de blocage sont liées au stress. Alors, quand il arrive à la maison, il va souvent décharger ces émotions contenues dans son cœur, à la première personne « secure » ce que l’on nomme sa figure d’attachement (maman ou papa). 

En gros, vous avez dit : « Ethan, tu peux mettre ton papier à la poubelle, s’il te plaît ? » et là, c’est la goutte de trop : « C’est toujours à moi qu’on demande de faire ça, je te déteste !!!! » 🙄

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Alors, oui, on est un tantinet déconcerté face à tant d’agressivité… Mais, c’est simplement la preuve que votre enfant a besoin de faire le plein d’amour ! Il lui serait préjudiciable (et pour vous aussi) de penser qu’il vous défie ou qu’il pense vraiment ce qu’il a dit.

À moins que cela soit dû à sa dose de sucre… Des études ont montré que le sucre pouvait être la source de problématique d’humeur, d’agressivité et d’attention. N’hésitez pas à faire le test et à diminuer sa dose de sucre. Ça ne coûte rien et ça peut peut-être alléger la dynamique familiale ?

Alors, comment faire face à ces nouvelles crises de rage courante à cette période de l’enfance ? La parentalité positive apporte quelques réponses clés.

À noter : les sautes d’humeur, agressivités, tensions, colères… peuvent être dû à de multiples facteurs. Mon article n’aborde pas ici les enfants ayant des troubles qui nécessitent un accompagnement spécifique tel que les TDAH.

🥰Des câlins par milliers pour relâcher les tensions

Lorsqu’un enfant « explose en plein vol », il n’est plus en mesure de réfléchir. Son cerveau a littéralement débranché la connexion. Alors, il est tout simplement inutile de tenter d’avoir une conversation constructive avec lui.

Il tape, il jette ce qu’il a sous la main, il crie, il pleure, claque les portes… bref, c’est la tempête émotionnelle.

Il faut donc l’aider à se calmer. Les chercheurs ont bien fait de chercher parce qu’ils ont trouvé ce qui déclencher l’hormone du bonheur (ocytocine) : le contact physique.

Oui, c’est parfois, impossible de les approcher. Peut-être faudra-t-il leur laisser quelques minutes pour que la rage s’exprime… Mais, en manifestant votre sollicitude face à sa colère, il va petit à petit trouver l’apaisement dont il a besoin. Enlacer, masser, câliner, établir un contact subtil en touchant son épaule ou lui prendre la main, tous ces petits gestes d’amour vont lui permettre de retrouver un peu de sérénité.

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Mise en situation : votre enfant est en colère. Plus, il va s’agiter, plus, il va exacerber sa colère. Entourer ses épaules de vos bras en le contenant doucement et fermement contre votre buste. Vous pouvez le faire en étant assis en tailleur. Votre respiration calme contre son corps va lui permettre d’harmoniser sa respiration à la vôtre et ainsi retrouver la sérénité.

Isabelle Filliozat, psychothérapeute à l’origine de nombreux ouvrages sur la parentalité positive, explique cela par une métaphore. Vous êtes son réservoir d’amour et il a besoin de faire le plein comme on fait le plein d’essence. Votre enfant doit faire le plein de sérénité, de joie et de bonheur lorsque celui-ci a été vidé par toute l’énergie dépensée dans sa journée.

Le réservoir de votre enfant se vide suite aux disputes, aux jeux, aux discussions, à ses échecs à l’école. Il se vide d’autant plus lorsque ses parents font preuve d’agressivité, de stress ou qu’il est distant avec lui.

Entre 6 et 11 ans, c’est la période où votre enfant se développe avec ce que son parent lui apporte. Comme l’image d’une graine qui pousse grâce aux soins que vous lui apportez, il ne vous viendrait pas à l’idée d’écraser votre plant alors qu’il vient à peine de sortir de la terre.

Votre enfant a donc continuellement besoin de vous pour pousser, grandir, en lui apportant soin et amour.

🤝Parentalité Positive : créer le lien de confiance

😡La punition : le coupe-lien

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« Mon objectif n’est pas que l’enfant paye, mais qu’il change de comportement »

I. Filliozat

Gros sujet que la punition ! N’aimant qu’assez peu les polémiques, je tiens juste à donner l’avis d’I.Filliozat. Vous pourrez également lire mon article concernant le Time Out pour vous faire votre propre avis sur le sujet des limites éducatives.

Entre 6 et 11 ans, l’enfant veut s’assurer de notre amour. Il est souvent en constantes sollicitations pour qu’on partage du temps avec lui. Il se colle à nous, veut toujours quelque chose… vous savez le soir en vous couchant : « Maman, je n’arrive pas à dormir » pour avoir un dernier câlin, encore… 😊

Et pourtant, il lui arrive de mal se comporter comme tout enfant. Le mensonge est une des facettes que les enfants de cet âge développent. Vous pourriez être vite tenté de punir l’enfant en lui faisant copier des lignes de « Je ne dois pas mentir à mes parents ». Mais, je suis désolé de vous le dire (et pour le coup, je suis bien d’accord avec les représentants de l’éducation positive), ça ne sert à rien !

En mettant à distance votre enfant dans sa chambre, vous réduisez considérablement le lien qu’il a avec vous. Votre objectif est pourtant de lui transmettre vos valeurs. La parentalité positive incite à garder le contact avec son enfant.

Êtes-vous certain que, ce que vous souhaitez transmettre, c’est qu’une personne qui n’est pas conforme à nos attentes doit en être exclu ? Ne pensez-vous pas qu’il serait plus pertinent de lui expliquer ce que vous attendez d’elle et pourquoi cela est important à vos yeux ?

Ses paroles ne sont peut-être pas la représentation que vous vous en faites. Votre enfant a menti, mais peut-être avait-il envie de ne pas vous blesser ? De ne pas vous déplaire ? De vous dire ce que vous vouliez entendre ?

La parole doit toujours être le premier vecteur de votre éducation. Créer un moment de partage au lieu d’un moment d’isolement pour expliquer en quoi son comportement ne convient pas.

Votre enfant a nécessairement besoin de savoir que vous serez présent pour lui-même s’il vous déçoit.

🎲Le jeu : au cœur de la parentalité positive

Pour créer un lien de confiance, il est bon de s’immerger dans le monde de votre enfant.

À 7-8 ans, il ne fait pas vraiment la différence entre le réel et l’imaginaire. Il peut même avoir un ami imaginaire à qui il évoque ses inquiétudes, ses peurs, ses doutes…

À cet âge, on peut lui confier des missions et puis vers 9 ans, il va commencer à vouloir faire des collections et va jouer aux jeux de société. Alors, oui, parfois, il sera mauvais perdant, mais l’esprit de compétition va souvent dans les deux sens : « qui ne veut pas le laisser gagner ? »😉

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Le jeu est fondamental, car c’est l’expression première de l’enfant. Il passe son temps à jouer. Être parent, c’est aussi s’adapter à son langage et on peut plus facilement communiquer avec son enfant en jouant. Par exemple, les peluches sont géniales pour parler de la journée, des difficultés qu’il a pu vivre, de ses peurs. En faisant parler ses peluches, vous allez mieux comprendre ce que vit votre enfant.

Je vous encourage fortement à dédier un temps au jeu et vous pouvez le faire dès le matin avant de partir à l’école. Jouer ensemble permet aussi de faire le plein d’amour ce qui peut réduire son niveau de tension et les crises de fin de journée 😜🤯😮‍💨

😮‍💨Parentalité Positive : gérer ses propres frustrations de parent

🤔La parentalité positive, c’est pas que pour les enfants

A 7 ans, les enfants sont des « grands », mais pas tant que ça. Nous avons vite pris l’habitude de penser qu’il peut se débrouiller seul. Aussi, nous attendons de lui des comportements qui ne sont pas encore de son âge et ça nous agace, voire ça nous ENERVE !

« Arrête ça tout de suite », « Dépêche-toi », « T’as pas encore fini ton assiette », « Si tu finis pas tes devoirs maintenant, on pourra pas aller à la fête »

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Ne vous en rendez pas malade, tous les parents ont un jour prononcé ces mots ! Et, ce n’est pas un drame. C’est juste le constat que nous avons tendance à vouloir contrôler nos enfants dans le but d’obtenir l’obéissance.

Mais, en réalité, ça ne fonctionne pas. Combien de fois je dis : « ça fait 10 fois que je te demande d’aller te brosser les dents ! ». Si j’en suis à 10, c’est que clairement ce n’est pas efficace.

Heureusement, qu’il existe des livres sur la parentalité positive pour nous accompagner dans notre rôle parental.

Les enfants vivent leur vie et ne font pas attention aux actes qu’ils posent. Et, se brosser les dents en faisant 3 aller-retour dans le couloir, prendre du temps pour manger son petit déjeuner le matin, revenir un peu plus tard de l’école parce qu’il a discuté avec ses copains… ce n’est nullement intentionnel.

Le problème dans tout ça, c’est que votre enfant va retenir votre propre comportement (crier, s’énerver, s’agacer) et va le reproduire par la suite. Oui, souvenez-vous, nos enfants apprennent par mimétisme.

Alors, oui, nous ne sommes pas parfaits et c’est très bien comme cela. Et, nos enfants ont un lâcher-prise et une nonchalance qui nous fait parfois rêver au regard du poids de responsabilité qui pèse sur nos épaules.

Soyez indulgent envers vous-mêmes.

Vous avez passé une journée studieuse, votre tête est pleine de « choses à faire », vous avez parfois dû défendre vos positions au travail, prendre sur vous des remarques, et vous êtes comme beaucoup de parent : fatigué.

Voici donc 3 phrases de parentalité positive à vous dire quand votre enfant vous agace et que vous sentez que vous perdez le contrôle de vos émotions :

  1. Inspirer profondément avant de réagir 
  2. Quels sont les éléments de la situation ?
  3. Quel est le problème ?

Recentrez-vous sur ce qui est important. Est-ce vraiment si horrible que ça si votre enfant se brosse les dents 3 minutes plus tard que ce que vous pensiez ? Y’aurait-il une autre façon de l’accompagner ? Et si on faisait le jeu du miroir ? Se brosser les dents avec son enfant face à face est 1000 fois plus efficace, valorisant et amusant.

🛑Des règles éducatives plutôt que des interdits

Vous en avez marre de répéter et d’être derrière votre enfant ?

Donner des ordres ne permet pas de fonder les bases de la parentalité positive. Si vous passez votre temps à dire : « Dépêche-toi », « Mets ton pyjama », « Brosse-toi les dents », « Va aux toilettes », vous agissez comme si c’était urgent. Or, ces petits ordres font partie des règles de vie de votre famille.

Par exemple, après le repas du soir, les enfants vont se laver les mains, se brosser les dents… C’est habituel, cela fait partie du quotidien.

On pense, à juste titre, que dire à ces enfants ce qu’ils doivent faire est « normal ». Or, il y a une façon de gérer le quotidien sans vous époumoner et qui permet à votre enfant de gagner en attention.

Établir des règles communes, c’est la garantie à ces âges de les faire grandir. Vous pouvez les accrocher au mur, comme ça, il pourra s’y référer. Les enfants aiment les règles et ne sont par contre pas réceptifs aux interdits.

Alors, prenez un stylo, et écrivez bien lisiblement les règles pour toute la famille. S’il n’y pense pas, vous n’aurez plus qu’à dire un mot : « pyjama », « dent »… ce qui sera moins impactant en termes de contrainte et plus responsabilisant pour votre enfant. Comme vous en aurez déjà discuté, il saura à quoi vous faites référence.

La période des 6-11 ans est une étape importante pour nouer un lien de confiance avec ses parents. La présence et la disponibilité des parents sont nécessaires pour que l’enfant puisse se développer sereinement. Même si la parentalité positive fait de nombreux adeptes, pour beaucoup de parents, la réponse est souvent : « Mais, je n’ai pas le temps ! », « Je n’ai pas que ça à faire »… Avez-vous déjà bien réfléchi à ce manque de temps ? Si ce n’est pas le cas, vous pouvez lire mon article : MAMAN n’a pas le TEMPS ! Décidez de vivre à VOTRE rythme.

Source : Isabelle FILLIOZAT « Il me cherche ! » Comprendre ce qui se passe dans le cerveau de votre enfant entre 6 et 11 ans. – Poche MARABOUT

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